Partie intégrante de l’informatique depuis le début des années 2000, la virtualisation a profondément changé le visage de l’informatique. Passée quasiment invisible pour les usagers, elle a pourtant constitué une véritable révolution dans ce domaine.
Qu'est que la virtualisation par VMWare ?
Elle est le premier pas d’une conversion qui va progressivement faire passer l’infrastructure informatique historique, où un service égal un serveur ou un matériel, au monde du « software defined », où un service égal des portions logiques programmatiques de telle ou telle ressource. Ce changement va entraîner un immense mouvement de consolidation des infrastructures. Là où hier il fallait des dizaines de serveurs physiques consommant avidement énergie électrique et humaine, un seul gros serveur peut désormais porter des dizaines et des dizaines de services dans des conteneurs simulant des serveurs physiques : les fameuses Machines Virtuelles.
Ce processus est rendu possible via l’utilisation d’un système d’exploitation spécifique : l’hyperviseur. C’est ce dernier qui permet de créer et porter des machines virtuelles en découpant de manière logique les ressources physiques de la machine sur laquelle il est déployé. Dans ce domaine, une société va dès le début des années 2000 dominer le marché avec son hyperviseur nommé « Elastic Sky X ». Oui, c’est bien le nom que cache l’acronyme ESX, qui deviendra par la suite ESXi, aujourd’hui un quasistandard dans le monde de l’entreprise.
Tout un écosystème se développe alors au fur et à mesure des années autour des produits VMware. Conquérant aussi bien les petites PME que grandes entreprises, en passant par les hébergeurs informatiques, opérateurs de datacenters, et autres « services providers ». Mais au milieu de l’année 2022 un grand boom va retentir dans ce bel horizon sans nuage : VMware se fait racheter par Broadcom.
Si dans les premiers mois aucun changement ne se fait ressentir, l’année 2023 s’avèrera chaotique. En effet Broadcom décide de refondre l’entièreté de l’écosystème. De nombreux partenaires, revendeurs, et hébergeur se retrouvent du jour au lendemain éjectés du programme. Avec la fin des licences gratuites et du regroupement de licences, certains prix explosent, mettant en danger le business model de nombreuses entreprises.
Ces évènements ont néanmoins pour conséquence de mettre en lumière des solutions alternatives, autrefois cachées dans l’ombre de VMware, et de les transformer en produits considérés et utilisés par le plus grand nombre. La difficulté majeure étant qu’il n’existe à ce jour aucun produit capable d’afficher le même niveau de fonctionnalités et d’accessibilité que ceux de VMware. Historiques vers des versions dites « cloud-native » (comprendre, prête à fonctionner dans un environnement cloud, dont Kubernetes est une pierre angulaire). Forts des retours d’expériences et connaissances acquises lors de nos accompagnements avec nos clients, nous disposons dorénavant d’un bagage de recommandations, conseils, accompagnement, aide au déploiement, formation et bien entendu hébergement de ces clusters Kubernetes au sein de Cloudeo. Le fait d’avoir harmonisé nos infrastructures autour de Kubernetes nous permet de gagner du temps lors du pré-audit de code, afin de savoir immédiatement quelles améliorations proposer vous proposer. La combinaison de l’expertise Kubernetes et de l’accompagnement DevOps de Cloudeo vous permet donc de disposer d’une chaîne complète d’action, vous garantissant de ne plus se soucier des performances de vos applications, de vos sauvegardes, de vos déploiements et de votre hébergement. À ce jour, il existe quatre grandes familles de technologies de virtualisation.
Nos alternantives à VMWare
- VMkernel, au coeur de l’hyperviseur ESXi de VMware ;
- HyperV, de l’hyperviseur éponyme de l’éditeur Microsoft, inclus dans ses systèmes d’exploitation ;
- QEMU-KVM (souvent abrégée en KVM), inclus dans le noyau linux et constituant le coeur de nombreuses solutions d’hyperviseurs aussi bien commerciales que gratuites ;
- Xen, la plus historique des plateformes de virtualisation.
HyperV
La plateforme HyperV de Microsoft est relativement mature, et a pour avantage d’être incluse sur la plupart de ses systèmes d’exploitation, mais elle a un impact sur les licences (il faut acheter des licences en fonction du nombre de VMs) et elle se révèle souvent inadaptée pour des infrastructures de grande envergure du fait de sa lourdeur de gestion. De même, elle ne sait faire tourner qu’une liste assez restreinte de systèmes linux en dehors des Windows.
KVM
Les plateformes KVM sont généralement connues pour leurs très bonnes performances sur un nombre restreint de machines virtuelles, mais elles souffrent plus avec des infrastructures plus larges. Le déploiement de systèmes d’exploitation Microsoft y reste assez sensible, avec la nécessité d’employer des pilotes spécifiques sous peine d’effondrement des performances.
La popularité de l’écosystème Linux d’où provient KVM a permis la naissance de nombreuses solutions de qualité au fil des années : on peut notamment citer Nutanix et son hyperviseur AHV, mais ce dernier peut se révéler tout aussi cher que VMware sans le niveau de fonctionnalités. Sans compter les incertitudes qui pèsent sur l’éditeur (partageant le même business model que VMware, on peutcraindre les mêmes risques).
Une autre solution populaire à base de KVM : Proxmox VE. Surtout depuis que Veeam en a annoncé le support. Mais cette plateforme souffre de n’avoir pas été pensée pour les grandes infrastructures et révèle vite ses limites avec plus de 3 hyperviseurs, sans compter qu’elle est plus pensée pour du stockage hyperconvergé (le stockage est réparti sur les hyperviseurs, en lieu et place d’une baie de stockage partagée), ce qui n’est pas idéal pour un hébergeur amené à accueillir des machines virtuelles hétérogènes.
Toujours sous KVM, la solution OpenStack est parfois citée. Elle est reconnue pour la puissance de sa partie réseau et sa gratuité, le fait qu’elle soit éditée et publiée sous forme de modules indépendants en fait une solution complexe à déployer, et encore plus à maintenir. Sans compter que le parti pris d’exploiter des machines virtuelles exclusivement sous formes de catalogue d’images en fait une solution complexe à exploiter pour les usagers. On peut également citer une solution comme OpenShift de RedHat. Bien que pouvant faire tourner des machines virtuelles, cette solution est avant tout conçue pour supporter des conteneurs. Aussi si on peut la considérer comme une solution de dépannage, elle n’est pas adaptée pour le déploiement d’une large infrastructure d’hébergement. Enfin, parlons des solutions éditées par des acteurs industriels tel que Huawei et sa suite DCS (Datacenter Virtualization Solution), reposant sur un hyperviseur KVM baptisé FusionCompute. Il est difficile de juger de la plateforme, celle-ci ayant peu de retours. Une nouvelle fois, de manière similaire à VMware, c’est faire confiance à un éditeur commercial, qui plus est dont ce n’est pas le cœur de métier, qui peut du jour au lendemain mettre un terme au produit ou en changer les conditions commerciales.
Xen
Enfin la dernière plateforme Xen a surtout été popularisée par Citrix qui en a fait la base de ses fermes à bureaux virtuels via son hyperviseur XenServer. Ce dernier a connu de nombreuses phases où le code était tantôt fermé, tantôt ouvert, donnant dans un premier lieu naissance à Xen Cloud Platform (XCP), la version Open Source de XenServer, puis à XCP-ng quand Citrix a de nouveau cessé de proposer XenServer gratuitement et en open source.
La plateforme Xen est reconnue pour sa grande sécurité (les machines virtuelles ainsi que les processus qui les entourent sont isolés les uns des autres), mais également pour sa grande extensibilité : elle est capable d’héberger de nombreuses charges sans que cela n’impacte les performances. L’hyperviseur XCP-ng et sa plateforme de gestion Xen Orchestra sont supportés par la Société Grenobloise VATES qui commercialise le support de la plateforme. L’hyperviseur XCP-ng fait également partie de la fondation Linux assurant support et pérennité. C’est ainsi une des plateformes qui s’approche le plus en termes de fonctionnalités, mais également d’architecture, de l’environnement de virtualisation VMware.
C’est pour ces raisons que nous avons investi dans cette dernière plateforme. Evidemment pour ces qualités, mais également parce que nous aimons l’idée de supporter un acteur français, qui lui-même à cœur de supporter un produit libre et ouvert, respectueux des valeurs qui nous sont chères !